Alors que les cinq établissements de l’UDESCA sont fermés en application des mesures de confinement pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui sévit en France et dans le monde, les évêques de France s’adressent à tous les Français dans la lettre ci-dessous:
Notre
pays, avec de nombreux autres, traverse une grande épreuve. Le chef de
l’État nous appelle à laisser de côté nos divisions et à vivre ce temps
dans la fraternité. C’est pourquoi nous avons voulu que ce message
destiné en premier lieu aux catholiques s’adresse aussi à tous nos
concitoyens sans distinction.
Nous
le faisons dans un esprit d’humilité, mais avec la certitude que la foi
chrétienne a une mission spécifique dans ce monde et qu’elle ne doit pas
s’y dérober. Nous pensons aussi à tous ceux et celles qui partagent
avec nous la foi en Dieu et la conviction qu’Il accompagne notre vie.
Nous pensons enfin à tous ceux et celles qui ne croient pas mais
souhaitent que la solidarité et l’esprit de service s’accroissent entre
les hommes.
À
tous, nous disons notre désir que notre communauté nationale sorte
grandie de cette épreuve. Depuis bien des années déjà notre humanité a
l’intuition qu’elle doit changer radicalement sa manière de vivre. La
crise écologique nous le rappelle sans cesse, mais la détermination a
fait largement défaut jusqu’ici pour prendre ensemble les décisions qui
s’imposent et pour s’y tenir. Osons le dire, l’égoïsme,
l’individualisme, la recherche du profit, le consumérisme outrancier
mettent à mal notre solidarité. Nous avons le droit d’espérer que ce que
nous vivons en ce moment convaincra le plus grand nombre, qu’il ne faut
plus différer les changements qui s’imposent : alors, ce drame porteur
d’angoisse n’aura pas été traversé en vain.
Le mercredi 25 mars, à 19h30
Un
peu partout en France, les cloches de toutes les églises sonneront
pendant dix minutes, non pour appeler les fidèles à s’y rendre, mais
pour manifester notre fraternité et notre espoir commun.
Elles
sonneront comme elles ont sonné aux grandes heures de notre histoire,
la Libération par exemple. En réponse à ce signe d’espoir, nous invitons
tous ceux qui le voudront à allumer des bougies à leur fenêtre. Ce
geste, qui est de tradition dans la ville de Lyon, est un signe d’espérance qui transcende les convictions particulières : celui de la lumière qui brille dans les ténèbres !